Avec Jeanne Gollut, flûte de Pan
Récital Flûte de Pan & Orgue – Juin 2025
400 ans de la commune de Savigny / Église
Wolfgang Amadeus Mozart Laudamus Te
(1756-1791)
Georg Friedrich Haendel Sonata in g-moll HWV 360
(1685-1759) Larghetto – Andante – Adagio – Presto
Johann Ludwig Krebs Fantaisie en fa mineur
(1713-1780)
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Anders Börjesson Sonatina (2019)
(1968*) Con moto - Prayer - Divertimento
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Johannes Brahms Danse hongroise n°7
(1833-1897)
Max Reger Maria Wiegenlied op. 76
(1873-1916)
Béla Bartók Danses populaires roumaines Sz. 56
(1881-1945) I. Bot tánc / Jocul cu bâtă (Danse du bâton)
II. Brâul (Danse du châle)
III. Topogó / Pe loc (Sur place)
IV. Bucsumí tánc / Buciumeana (Danse de Bucsum)
V. Román polka / Poarga Românească (Polka roumaine)
VI. Aprózó / Mărunțel (minuscule) (Danse rapide)
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Traditionnel roumain Improvisation sur Joc din Oas pour flûte de Pan solo
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Astor Piazzolla Los pájaros perdidos
(1921-1992)
Rafael Otero López Odiame
(1921-1997)
Luigi Ricci Tarantella di Piedigrotta
(1805-1859)
Description du duo et du programme
L’un peut comptabiliser plusieurs milliers de tuyaux, l’autre au maximum...vingt-six!
C’est donc un véritable défi que d’associer ces deux instruments, défi que n’hésitent pas à relever Jeanne Gollut à la flute de Pan et Antonio García à l’orgue.
Si cet instrument imposant qu’est l’orgue permet une impressionnante richesse de timbres, la flûte de Pan, de par les qualités de souffle traversant les tubes, ne craint pas la comparaison. Une telle alliance réside donc dans la subtilité́ des équilibres sonores.
Et l’organiste mariera son jeu (ses jeux !) à celui de la flûte de Pan, instrument d’apparence fragile mais capable d’autant de puissance que de douceur, afin que l’équilibre soit le plus parfait possible.
Un large répertoire s’offre aux deux musiciens, de la musique baroque aux musiques actuelles, en passant par de belles pages romantiques. Mais il faut bien le dire, aucun compositeur, par le passé, n’a écrit pour la flûte de Pan; il faut dès lors envisager d’adapter à l’instrument les difficultés qui se présentent, tout en restant fidèle au texte. Une gageure que Jeanne Gollut maîtrise à merveille. Dans une pièce originale pour Orgelkids et flûte, les deux musiciens interpréteront, parmi beaucoup d'autres musiques, une œuvre inédite du compositeur suédois Anders Börjesson – œuvre qui a remporté le premier prix du concours « Organkids Compostition Contest 2019 ».
Jeanne Gollut, flûte de Pan Antonio García, orgue
www.jeannegollut.ch www.antoniogarcia.ch
Sur les compositeurs et leurs œuvres
Wolfgang Amadeus Mozart est considéré comme l'un des plus grands compositeurs de l'histoire de la musique européenne. Avec Joseph Haydn et Ludwig van Beethoven, il a porté à son apogée l'école classique viennoise. Bien qu’inachevée, sa grande messe en do mineur constitue, avec le Requiem, le sommet de la musique religieuse de Mozart, et l’un des points culminants de toute son œuvre.
Georg Friedrich Haendel personnifie en quelque sorte l'apogée de la musique baroque aux côtés notamment de Johann Sebastian Bach, Antonio Vivladi, Georg Philipp Telemann et Jean-Philippe Rameau, et l'on peut considérer que l'ère de la musique baroque européenne prend fin avec l'achèvement de l’œuvre de Haendel. Né et formé en Saxe, installé quelques mois à Hambourg avant un séjour initiatique et itinérant de trois ans en Italie, revenu brièvement à Hanovre avant de s'établir définitivement en Angleterre, il réalisa dans son œuvre une synthèse magistrale des traditions musicales de l'Allemagne, de l'Italie, de la France et de l'Angleterre
Johann Ludwig Krebs était l'élève favori de J.S. Bach. Son œuvre pour orgue est impressionnante, aussi bien par sa quantité que par sa qualité. In diesem großen Bach sey nur ein einziger Krebs gefangen worden” Musikzeitschrift 1784.
Anders Samuel Börjesson est un organiste et compositeur suédois. Depuis 2011, Anders Börjesson est l'organiste de la cathédrale de Mariestad en Suède. En 2015, il a remporté le concours international de composition pour orgue de la Société suédoise d'orgue et en 2019, il a été lauréat dans deux catégories du concours de composition Orgelkids aux Pays-Bas.
Johannes Brahms est l'un des plus importants musiciens de la période romantique. Certains le considèrent comme le « successeur » de Beethoven dont Hans von Bülow qui décrit sa première symphonie comme étant « la Dixième symphonie de Beethoven ». Les Danses hongroises sont une série de 21 compositions et arrangements pour piano à quatre mains, , inspirées pour la plupart d'airs populaires de danse hongroise traditionnelle et folklorique d'origine tzigane ou slave.
Max Reger fait partie des compositeurs dont le nom est plus connu que l’œuvre : créateur prolifique pour de nombreuses formations – on recense plus de 130 numéros d’opus à son catalogue, sans compter les œuvres posthumes – il meurt à l’âge de 43 ans en 1916, en ayant suivi une voie personnelle au sein des courants modernistes de l’époque. Très attaché à la tonalité traditionnelle, il en étend néanmoins les ressources jusqu’aux limites, créant des enchaînements harmoniques à couper le souffle.
Pionnier de l’ethnomusicologie, Béla Bartók enregistre sur le vif nombre de morceaux de musique folklorique d’Europe de l’Est. Il est influencé à ses débuts par Richard Strauss, Franz Liszt et Johannes Brahms dans le style tzigano-hongrois du « verbunkos » ; puis sa découverte de Claude Debussy et des chants paysans slaves l'orientent vers un nouveau style très personnel où sont intégrées les découvertes de Stravinsky et Schönberg.
Astor Piazzolla est un compositeur et bandonéoniste argentin. Il est considéré comme le musicien le plus important de la seconde moitié du XXe siècle pour la musique argentine ; figure phare du « tango nuevo »
Rafael Otero López est un compositeur péruvien, connu pour ses célèbres chansons. Il est un des principal représentant de la musique et du folklore péruviens.
Luigi Ricci, compositeur italien, voit son triomphe arriver en 1831 à la Scala avec Chiara di Rosembergh et en 1834 avec Un'avventura di Scaramuccia, deux opéras qui l'ont rendu célèbre dans toute l'Europe. La Tarentelle napolitaine (en italien Tarantella di Ricci ou Tarantella di Piedigrotta ou bien aussi Tarantella napoletana par excellence) est une tarentelle composée par Ricci en 1852. Très souvent utilisée dans les films et séries pour décrire l’Italie, la mélodie est mondialement connue comme étant une musique stéréotypée du pays.
Sur la flûte de Pan (texte de François Lilienfeld)
Pan, fils de Hermès, était un dieu de la mythologie grecque, mi-homme, mi-bouc. La musique et de nombreuses amourettes étaient ses préoccupations préférées. Ainsi, d'après les « Métamorphoses » du poète latin Ovide, il poursuivit une nymphe du nom de Syrinx, qui se cacha dans une rivière, prenant la forme d'un lit de roseaux. Pan cueillis ces plantes et les utilisa pour bricoler un instrument à vent qui prendra aussi bien le nom du dieu que de la nymphe. Cet assemblage de tuyaux, un des plus anciens instruments musicaux de l'histoire, se trouve, sous divers noms et diverses formes, un peu partout dans le monde. Citons comme exemple la Huayra-puhura péruvienne, le Pai hsiao chinois et, le plus connu, le Naï roumain, instrument que nous entendrons dans ce programme.
C'est à l'enthousiasme de Marcel Cellier que le Naï doit sa popularité en Europe de l'Ouest. Cet infatigable chercheur a publié de nombreux enregistrements qu'il a effectués dans différentes régions de Roumanie. De plus, ses concerts, où il jouait de l'orgue en duo avec le virtuose du Naï Georghe Zamfir, sont légendaires. Il est regrettable que Zamfir, qui lui doit sa carrière, se soit montré d'une ingratitude flagrante envers Cellier et se distingue depuis quelques années uniquement par ses tirades racistes contre les Tziganes.
La popularité de la flûte de pan a inspiré beaucoup d'arrangeurs - souvent eux-mêmes instrumentistes - à créer une littérature grandissante pour cet instrument, souvent en duo avec l'orgue, qui fait par ailleurs partie de la même famille. Il existe même dans le Dôme de Lund (Suède) un registre d'orgue dénommé « Flauto di Pan ».
Il va de soi que les « Danses Roumaines » de Bartók, écrites d'abord pour piano, ensuite pour orchestre de chambre, se prêtent particulièrement bien à une interprétation au naï.